Pornographie & Illusions.

 

"Eh, les mecs, ça déconne plus, là, y'a de la bonnasse à la télé ! Y'a de la fesse !"

Il y a du synthétique, du plastique, des chairs mouvantes et huilées... Il y a des corps en entonnoir, des objets. Des vides à remplir. Elles te regardent à travers la caméra, elles te laissent croire que tu es désirable à travers l'objectif. Elles se dénudent, elles sont sensuelles, vulgaires même : toujours consentantes, cela dit. Elles glissent leurs doigts fins sur leurs corps plastique, elles se sentent excitantes, puis elles caressent avec une douceur... Une douceur qui cela de particulier, qu'elle semblerait presque fauve par certains aspects. Elles balladent leur mains expertes sur un homme sans visage, dont on sait pourtant qu'il exalte, qu'il atteint, progressivement, par soubressauts, mais sûrement, le paroxysme de son extase, de sa jouissance, l'accomplissement ultime de son fantasme, matérialisé par le corps de cette muse tentatrice, affamée de s'emparer de son pouvoir phallique, s'ennorgueillisant d'une beauté impeccable. Elle se destine à cela : l'accomplissement. Elle étreins Eros, chasse Agape par ses formes divines et ses mouvement assurés. La perçois tu? Tu connais tout de son apparence, elle se dévoile, elle s'exhibe avec force et plaisir, plus rien n'est mystérieux chez cette femme, chez cette gorgone à laquelle tu ne pourras jamais faire face. Pourtant entre vous se crée le lien ultime : le visuel. Le sexuel. Tu sens son désir percer, s'éxarcerber jusqu'au point culminant où seule la fusion pourras calmer cette raideur caudale... Glisser dans l'infini, dans la douceur de l'étreinte bestiale. Elle est l'incarnation même du fantasmagorique, elle ne se lasse de rien...

Puis, elle rentre chez elle, elle enfile un peignoir, et elle fait un gros caca. Eh ouais.



16/04/2010
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