Non.



"Tout est ; rien n'est. L'une et l'autre formule apportent une égale sérénité. L'anxieux, pour son malheur, reste entre les deux, tremblant et perplexe, toujours à la merci d'une nuance, incapable de s'établir dans la sécurité de l'être ou de l'absence d'être."

Je ne suis pas tout à fait.
Je suis figée dans un être aléatoire. Je n'éprouve que le lointain, je n'éprouve que le révolu, et aujourd'hui, je scrute fébrilement un tas de cendres encore fumantes de leur acuité passée. Je tente d'en détourner fièrement mon regard ; sans succès. Je suis passive du passé, inexistence du présent, ironie de l'avenir. Je le scrute, battue, démissionnaire.
"Aujourd'hui". Ce terme ne fait plus sens, ne fais plus écho, il n'appelle à rien de concret, de palpable. Le temps s'évapore, il n'existe plus. Je n'écris plus. L'inspiration n'est plus. Ces hypocrites lueurs me souffle une pensée immatérielle. Le vide, ce n'est pas le non-être. C'est le "peut-être", ce "peut-être", cette putain d'aliénation...
Et, consciente de me forcer à souffler quelque chose qui donne un sens à ce marasme, je me jette impuissante au pied d'un hiver qui auras, point d'hésitation à ce sujet, eu raison de moi.


30/12/2010
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