Ma contre-addiction.



C'est qu'en réalité, il me manque les mots. Mes caprices sont aux nombre de vingt-six. Cela ne seras jamais suffisant. Aucune idiomes ne décrit cela. Aucun échafaudage verbal n'aborde cette sémantique. Qu'est ce que l'on fait dans ces moments là, dis ?
Nous écrivons, en toute logique.
Je n'avais pas envie de parler mes idéaux souffreteux ce soir. Nul désir de déglutition logique, parce qu'aucune logique n'est à chercher lorsque l'on aborde... Quoi ? ça. Les affects. Ce qui n'appartiens à rien. Ce qui ne répond à aucune volonté, mais nous dépossède de toute jouissance.
Le soir, je dégomme des morts vivants. Le matin, devant le miroir, je lave les dents et le visage d'une morte-vivante. Ma relation avec le surnaturel morbide est sibylline à plus d'un égard.
Qui mourras verras.
C'est un état d'accablement qui viens quelque part entre versification et vermine. La décomposition cellulaire la seconde, seulement.
Quand il m'arrive d'expliquer à des amis, à peu près en ces termes, que je me force à vivre, et y parviens d'extrême justesse, ceux-là, immanquablement arguent que "la roue tourne" que "tout finit par rentrer dans l'ordre" et me font fantasmer, je souhaite que cela soit à juste titre, à un juste retour des choses...
Et je me cramponne à cette perspective, je fais corps avec le "possible", je parviens même à l'exiger comme un rendez-vous.
Le destin jouerait avec moi à un jeux dont j'ignore les règles, dont j'ignore globalement la délimitation temporelle, dont j'ignore la finale confrontation... La crédulité est un don merveilleux, dont j'use avec parcimonie quand le choix ne se pose plus.
En attendant ce mystérieux rencard, ce dénouement qui fixeras mes espoirs et leur bien-fondé, je m'emploie à survivre dans une existence sans passion. Car si la passion dévore et met en exergue le désoeuvrement et l'impossible, son absence révèle le néant laissé par une existence de virtuel sous toute ses formes, et dieu sait qu'elle sont pléthorique.
Pour finalement se souvenir que je n'ai jamais été heureuse et que je cours après un impalpable.
J'appellerai cela la marasmnésie de catégorie 26, ascendant névrose. J'ai bien dit : 26.


25/06/2010
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