Le relatif, l'absolu et les schtroompf en gommes.



Le sérieux n'est pas un argumentaire. Le sérieux est un attrape-couillon. Le sérieux sert les faux-semblants. Le sérieux inspire confiance. Le sérieux tiède sait se faire chaleureux. Il avance masqué, il a une chemise fraîchement repassée, il est beau, simple, accessible. Il contredit tout, le sérieux. Il pense qu'il a des références valables, nous pensons qu'il est fiable, il pense que nous lui sommes inférieurs, nous, vil amas d'êtres dispersés dans les villes grises, les villes faites par le sérieux. J'ai toujours aimé les trottoirs défoncés, l'inattendu, et le sérieux aime le gris, le lisse, et plus il y a de rectangles, plus il exalte, le sérieux. Je me suis toujours demandée si les rectangle qui pavent les rues respectent le nombre d'or. Ce serait bien son style, au sérieux. Il aime ce genre de choses. Respecter des consignes. Et d'où elle sortent ces consignes? D'un peu partout. Parce que si il n'y avait que des gens comme le sérieux, il n'y aurait pas des gens comme vous et moi, des gens informels, pour chercher du renouveau. Mais il arrive toujours un moment ou le renouveau tombe entre les poings contractés du sérieux. Et il le façonne, comme il sait si bien le faire, et il le digère. Et dieu sait qu'il n'y a pas d'enzymes digestives plus impitoyables que celle du sérieux. Il découpe, il vide, il purge, il est content comme ça, et il a l'impression d'avoir créer quelque chose, ce bougre. Il débite quelques lieux communs, les gens applaudissent, et rient à ses blagues de sérieux. Les blagues de sérieux sont caractéristiques. Elles n'heurtent la sensibilité de personne, les blagues du sérieux. Elle sont douces et coulantes à l'oreille. Le sérieux maîtrise l'art du marketing à échelle humaine. Ses propos sont limpides. Le sérieux, personne ne peut l'imaginer en train de se gratter les fesses. Le sérieux sait jouer de nos faiblesses pour paraitre. Quand il arrive au sérieux de se mouvoir, chacun de ses gestes semblent soumis à un contrôle rigoureux, il ne dérape pas. Le sérieux n'est pas une personne. Il est une allégorie. Il est une norme, il est le fléau de l'être humain lambda, qui en face de lui se sent pestiféré. Il est une aspiration malsaine. Il est le travestissement spartiate du "vrai". 

C'est qu'on y prend très vite goût, à ce type d'épanchements. C'est que l'écriture compulsive me plaît, en réalité. C'est vrai que j'aime essayer autre chose. C'est vrai que le bêtifiant m'amuse.

Sinon, pour ce qui est du 3615MAVIEESTSUPERTOPMEGACOOL, je pars à Paris, demain, et pour une semaine. Ainsi donc, si l'envie m'en prend, je couvrirai la vie Parisienne de mon regard ébahi, directement relié à ma langue de pute, ici même.





12/04/2010
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