L'obsession.



Pour la première fois je me permet d'introduire un texte qui relate à mon existence personnelle, je m'étais pourtant jurée de ne pas le faire, mais la tentation est trop forte, et voir le monde au travers de mes yeux peut impliquer de connaître ce qu'il regarde, ou justement... Ce qu'ils s'interdisent de regarder. Formellement, définitivement. Que voulez-vous? Parfois, nous évoluons.
Parfois, nous nous retrouvons face à nos "réalités". A la mienne. Je n'ai jamais été capable de déterminer ce que j'étais. Lunatique, surement. Egocentrique au possible. Fausse. Sans assurance. Pas stupide, c'est clair. Mais cela ne fait pas de moi une personne intelligente. Très observatrice, seulement.
Je ne vous suis ni inférieure, ni supérieure. Pas ce genre de filles, celles que l'on regarde avec un sourire baveux et des yeux exorbités. Mais alors là... Pas du tout. Je ne m'en plains pas pour autant. J'irai même jusqu'à dire que je m'aime comme je suis. Je suis juste ce "pas assez", ce "pas assez" qui me laisse nauséeuse et me laisse à penser qu'avec toute la volonté du monde, je ne parviendrai jamais à donner à mon existence le sens que je voudrai lui donner. Ce n'est ni matériel, ni même sentimental, c'est... Purement spirituel. Un besoin de m'élever au dessus du strictement "je fais la popote, je mange la popote, je fais popo"... Un besoin qui paradoxalement me formule l'injonction de ne plus en avoir, de besoin, pour pouvoir vouer toute mon énergie à des causes... Des causes que j'estime plus nobles. Je ne vous cache pas mes convictions humanistes, entre autre, ce qui dans le nihilisme ambiant est quelque peu délicat à assumer.
Et la réalité que j'évoquais plus haut...?
Les obsessions, et pas seulement celle de la joliesse littéraire ou de la noblesse philosophique, se font nombreuses et terriblement addictives. Je fume tant que je trouve l'oxygène d'une fadeur écoeurante. Mes amis sont le pilier central de mon existence, et leur absence se fait sanglante. Je mange, je mange comme une truie, parfois. L'alcool sait toujours déchaîner ma verve... Et, comble du travestissement de mes idéaux : je suis encore en mesure d'éprouver des émotions. Emotions que je condamne pourtant des pires adjectifs : mièvres, infondées, vaines, totalement et irrémédiablement vaines.
J'ai un problème, Docteur. Je pense que je suis une humaine. J'ai peur d'être une humaine. Dites moi que cela se soigne. Allez, dites-le !


23/04/2010
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