Insomnia Nervosa.



C'est la grande parcimonie métabolique. Tout est en solde. Dernier avis avant liquidation (in)volontaire.
Rapprochez-vous, à ce prix-là c'est presque donné, voyons ! Ce que je suis, tout ce que je suis, je vous le céderai. Le foie, la rate, les intestins entortillé, les chairs palpitantes, les yeux, et pour tout achat un copieux lot de graisse est offert avec les salutations de la maison.
Rapprochez-vous, à ce prix là, vous ne vous engagez à rien, strictement à rien, très (sur)estimé consommateur ! Ce que j'ai été, tout ce que j'ai été, je vous l'enverrai en pleine tronche, idiosyncrasie, PAS CHER ! Le cerveau, la moelle osseuse, les tendons, les muscles (je vous conseille à ce propos mes triceps sural, je suis coutumière du stepper, il vous seras épineux de trouver meilleurs rapport qualité-prix), et la peau. Les reins. La bouche. Sans engagement, satisfait ou remboursé, promis, juré craché. Je me vend au Malin, ce n'est pas tout les jours que cela se reproduira, n'est-ce pas ? Alors, sangsue, profitez ! Charognes séraphique, dépecer donc une jeune inconsciente.
Choisissez bien, choisissez (but)... Moi !

C'est l'histoire d'une jeune femme, qui dans l'impétueux désir de vivre a finit par trouver sa perte. Sa jeune carcasse s'est pourri. Sa conscience ? Elle s'est évaporée. Elle n'a jamais su retrouver sa candeur. Jamais. Un organisme soumis à ces traitements ne perdure pas indéfiniment. Et cela se ressent très vite. Les nuits blanches auront fini par assombrir les diaprées de l'aurore. Quand bien même tout le cadre évoquerait le radieux à sa dimension la plus pléthorique, la sentence était indiscutable. Ses sens sommeillerait pour elle. Fort bien...

Rapprochez-vous, tout est à vendre, tout doit disparaître de ce corps altéré. Soyez magnanime, mes frère, j'ai une chimère à nourrir ! Ce que je serais, tout ce que je serais, je vous autoriserai à l'usurper. Les oreilles, les poumons (d'occasion, endommagé, livré avec quantité de cendre, peut faire office de fumigène pour vos soirées festives), les cheveux (arracheable à merci, testé et approuve), les cordes vocales... Même le coeur. Saisissez vous-en, de grâce. Un coeur de pusillanime ne vaut guère plus qu'un étron faisandé. Et ses quelques paradigmes idéologiques stéréotypé en cadeaux, voyez comme ma -ô combien pernicieuse- prodigalité m'oblige...!

Rapprochez-vous, faites vos choix, faites-les tant que l'occasion vous en est laissé. Faites les avant que tout s'enflamme. Faites-les, et vite. Rendez vous supérieur à l'éternelle indécise insomniaque. Vivez pour mourir, vivez pour l'inconscience, car nul n'est plus vivant que l'inconscient, et vous seriez malheureux d'accorder une latence à votre entendement à ce sujet.
Rapprochez-vous... Tout est à vendre... Le foie, la rate, les yeux : Tout.


11/05/2010
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour