Du faux bénéfice de l'alcool pour éluder les frustrations.



Au début, c'est simple ; vous êtes triste. Vous êtes triste, je me fiche de savoir pour quelle raison, mais vous l'êtes. Votre dulcinée vous a largué pour un autre homme/femme/caribou/enfant, ou bien il n'y a plus de danette à la maison, peut-être même que vous avez raté votre vie. Vous êtes frustrés. Plus personne ne peut vous vendre de danette, l'amour, ou une vie bordée de succès. Vous êtes seul, sans danette, sans amour, sans vie, pendant que d'autres que vous, dehors, rigolent, dansent et s'enivrent. Vous n'avez pas d'amis. Mais grâce à quelques sourire sponsorisé par colgate, ce devrait accessible, non ? Les personnes souriantes attirent la sympathie, non ?
Vous sortez. Rencontrez. Buvez. Puis soudainement, extase spirituelle ou ivresse tenante, la vie vous apparaît sous un tout autre jour. Plus flou, mais plus coloré. Le bonheur n'existe pas, mais ce n'est pas grave, rions, autant que faire se peu.
Le filtre, le filtre presque opaque qui séparent votre conscience de vos propos s'émiette, puis, disparaît. Conteeent.
Puisque de toute façon rien n'est grave. Il n'y a pas de différence fondamentale entre la danette et la crème au chocolat, finalement. Pas tant de différence entre l'échec et la réussite. Puisque dans tout les cas, vous finirez pété.
Puis, la pleinitude atteins une certaine quintessence. Ou du moins vous le supposez. L'oubli.
C'est l'histoire de milliards de bribes de vies qui s'évapore, comme ça. De bribes de jouissance de la condition humaine (soit elle infiniment courte, infiniment insignifiante) jetées au néant.
D'instants qui n'appartiennent plus à leur propriétaires (soit il infiniment heureux, infiniment neurasthénique). Que cette prophylaxie à l'existence justifie cet état de dépassement névrotique ? Je ne pense pas.



05/09/2010
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