De l'indigestion du rationnel

Et du pourquoi du comment du parce que peut-être la moustache.
Du rationnel, encore, encore, à ne plus savoir quoi en foutre, à en suer des démonstrations puis à en vomir des causalités déjà passablement digérées par une conscience constipée, qui ne parviens même plus à déféquer ses propres raisonnements. De la masturbation intellectuelle au rabais qui aboutit à je-ne-sais-quelle jouissance résultant de la justification de l'échec, des faiblesses, ou même de la pure et simple médiocrité.
Il faut comprendre, il faut analyser, disséquer sa propre existence, il faut de l'introspection, encore, un peu plus, non, plus sur la droite, un peu sur la gauche, plus haut, ah, ça y est j'y suis, j'ai compris. Et... Et alors? Ne me dis pas que tu as la naïveté de penser que cela te permettras de ne pas renouveler tes erreurs...? Bien sûr que si, tu te vautreras, inlassablement. D'une autre manière. La théorie aurait du pouvoir te l'enseigner, pour peu que tu t'y penche, ne serait ce que cinq minutes de ton temps. Manque de rentabilité pour certains. Cela s'entend.
Aristote prônait le géocentrisme. Copernic, l'héliocentrisme. L'homme de nos jours, l'égocentrisme. Ce n'est qu'un léger changement de référentiel.
Tout s'explique, tout se justifie, je le concède, et plutôt deux fois qu'une.
Et poussé à son accomplissement, je vous dirai que la variable de ma réussite sociale connait une asymptote en y=désinhibitions. De même, un autre vous dirait qu'il est délicat de s'insérer dans le repère tridimensionnel des jolies demoiselles. Et je lui répondrai sans relever sa remarque qu'il est fort possible que mon dénominateur s'annule pour la valeur sincérité. Ou est ce de la survalorisation? Fort possible.
Parce que, au fond, je m'en fous.


11/04/2010
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