De l'art de considérer la chute comme un envol.



Je ne pourrai pas expliquer mon titre, je le trouvais charmant, mais il me semble relativement ardu d'écrire en rapport avec celui-ci.
Il s'agirait -synthétiquement- de considérer chaque échec comme un événement qui dévie notre trajectoire existentielle, et moins pour se réjouir de ceci que pour l'accepter, pour y voir, à la place d'une évidente faille dans le cheminement de nos projets, une aménité providentielle ayant pour but de modifier ce qui se doit d'être modifié. Peut-être par ce raisonnement éthéré (pour ne pas dire séraphique) que certains comblent leur impuissance. Une espèce de stoïcisme optimiste et docile, dirai-je.
C'est pourtant cette vision que j'aimerai (tant !) être en mesure d'adopter. Mais putain de bordel de merde, je n'ai pas la conviction. La raison universelle me fait dégueuler mes tripes. Je ne la vois pas, cette raison.
Ce que je vois c'est qu'un être authentique dans un monde de fausseté est condamné à la neurasthénie avancée. Ce que je vois, c'est que ce qu'il faut sauver est un irréel apparent totalement insignifiant. Et -enfin- que qui oseras s'opposer à la schizophrénie généralisée qui sclérose nos sociétés occidentales se verras immanquablement stigmatisé.
Où est la raison ?
Peut-être que la raison se situe dans un forme de désespoir complaisant, accommodé, domestiqué. Une forme d'acceptation de son opposé de déraison, un mutisme pragmatique.
Un échec n'est rien de plus qu'un échec.



03/10/2010
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