Dans le vide, dans le plat.



Autant vous dire que si je ne publie plus, cela ne signifie en aucun cas que j'ai cessé d'écrire : bien au contraire.
Outre le fait que mes semaines soient chargées comme les narines de Kate Moss, j'ai dirai-je... Un problème.
Je viens, je pense, de trouver la forme la plus paroxysistique de malsain. Et j'appelle ça le vide. Un vide presque aquatique, vous voyez ? Je fend des rues froides qui sentent la pisse, et puis je réalise que ma vie, elle aussi, sous certain aspects, peut empuantir la pisse. Elle empuanti la pisse grave, je dirai même.
Puis je réalise qu'un jour je vais mourir. Je réalise que si je raisonne comme un être immortel, que si je mène ma vie comme si jamais elle ne devait s'achever, c'est pour mieux refuser de goûter ce présent alarmant de perspective.
Il y a ceux qui ne savent pas exactement ce qu'ils veulent. Puis il y a ceux... Qui le savent un peu trop bien. Eh, oui, bien que je refuse de l'admettre autrement que devant un écran impersonnel, j'appartiens à cette deuxième catégorie. Mais comment l'obtenir, dites, quand on est pas capable d'aligner deux mots honnêtes ?
Comment l'obtenir quand on se refuse à l'idée même de le vouloir ?

Dans ce contexte, tout ce que j'écris est morne, désavoué, titubant, insipide, quand on n'écrit jamais, au fond, que sur soi.
Et dieu sait comme j'ai horreur d'écrire au sujet de quelque chose qui sent la pisse, à l'intérieur.

Toxine.


29/11/2010
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