Ceci n'est pas un article.



Ceci n'est pas une finalité. Ceci n'est pas un accomplissement.
En vérité, il n'y a pas d'accomplissement. Pas de finalité. La ponctuation de l'existence est inexpugnable et n'autorise aucune conclusion.
Ils disent un nombre considérable de choses -plus ou moins vraie, plus ou moins juste, plus ou moins éthique- sur la "réussite".

La réussite.

La réussite.

Ce mot sonne creux entre leur lèvres. Ce mot manque de consistance. Non, en fait, il est sans consistance à leur sens. Une bulle de savon, qui éclate quelque part entre le "u" et le "s".

Il ne me semble pas que la réussite soit un chiffre. Il ne me semble pas que la réussite soit quantifiable. J'irai même jusqu'à prétendre que la réussite telle qu'ils la définissent n'a jamais restauré les tissus désolé de quiconque. Leur réussite se nourrit de la pureté et s'abreuve de l'innocence. Qu'il n'en reste rien.

La réussite.
 
La réussite.

Ma réussite à moi, elle oppose la douceur au vice, et fait triompher cette dernière. Ma réussite à moi, elle lutte contre la barbarie et la haine avec des sourires, et quand bien même elle échouerait... Elle sait conserver un certain sens des valeurs. Sa gloire, dis-je, réside dans sa capacité à garder son intégrité, dans le décor-même de l'humiliation.

Ma réussite à moi, elle est peccaminieuse, qu'ils disent.
Pourtant, quand un militaire tue une petite fille, qui pêche ? Qui perd ?
L'innocence est éblouissante dans le supplice.




09/09/2010
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