BOUM.
Je m'en fiche.
BOUM.
Je m'en fiche.
BOUM.
Je m'en fiche.
Qu'ils crèvent tous. Je n'ai besoin de personne.
BOUM.

Encore, encore. Renier est un art subtil. Leçon d'une experte ;

1) Sourire. Toujours, c'est fondamental. Même si votre dentition laisse à désirer. Toujours, sourire. Imaginez que votre vie dépend du nombre de gloussement stupide que vous laisserez s'échapper.
2) Ne pas céder à la tentation de révéler de manière systématique l'exact contraire du fond de votre pensée. La démarche à effectuer pour en déduire votre réel état d'état d'esprit, et ce en dépit de toute logique, est plus courte. Ainsi donc, vous vous devez de comprendre le fait suivant ; une vérité édulcorée est toujours plus crédible qu'un mensonge. Maitrisez les rouages de l'omission revient à maitrisez -plus ou moins- ses semblables.
3) Faites preuve de pragmatisme. Attachez vous aux choses concrètes et bassement matérielle. Là ou l'amour s'éclipse, le coït résiste ! (Ma maxime me fait rougir d'amour-propre, soit dit en passant). Ceci est potenciellement applicable à tout sujet de tourmente.
4) La vodka est votre amie. Et la mienne.
5) Entreprendre pleins de démarche -fructifiante... ou pas- pour vous créer un ersatz d'existence tangible. Ceci présente également l'avantage non-négligeable d'enrichir votre conversation.
6) Quand vous êtes troublés par quelque chose, pensez très fort à un aliment que vous n'appréciez pas. Les rationnels diront que vous avez l'air pensif, les imaginatifs diront que vous semblez en plein nirvana intellectuel. En outre, ceci est un excellent remède à la constipation. Soyez concentré, comme si vous remettiez en cause les tenants de l'univers et les lois de la physique quantique sans en avoir les capacités intellectuelles.
7) Il arrive toujours un moment ou le one-man-show prend fin. Et c'est à ce moment là que vous êtes tenu d'ôter votre masque d'indifférence et vous retrouver face à la réalité. Je vous renvoie alors à la quatrième règle.