A l'attention des écrivains potenciels, c'est à dire ; au plus grand nombre.

 

 

Il me semble très important de préciser avant d'ammorcer cet article que je n'ai aucune prétentions quant à mes prétendues qualités littéraires. J'ai conscience de la médiocrité de mes travaux. Cependant ; l'écriture est ma passion, depuis dix ans (ce qui sur à peine dix-huit ans d'existence est tout de même conséquent), et je suis une lectrice avertie (ce qui ne me dispense en aucuns cas de renouveller mes influences quotidiennement), ainsi donc je pense  être en mesure de donner quelques conseils, quand bien même soit ils d'une pertinence discutables.

 

Le talent, je le cotoie tout les jours. J'aime à croire qu'il réside en chaque être humain. Et malgré les multiples tentatives d'abrutissements de la société (con)temporaine, j'estime qu'il est bon d'en avoir conscience. Nous "pourrions" être un petit plus que cela. Loin de moi l'idée de blâmer autrui pour ses choix de "facilité". Que celui qui ne s'est jamais touché devant la télé jette la première pierre. (Ne me lapidez pas, bande d'hypocrites). Ce qui, pour employer des termes précieux et raffinés, me fais mal au cul, c'est de voir toutes ces intelligences délaissées et "normalisées". Autant de perceptions réduites à néant par la flemme et/ou le manque de confiance en soi. La conviction de n'être qu'un maillon lambda, un incapable, indigne d'entreprendre. Faux, trois fois faux. Mille fois faux. Je ne saurai énoncer le nombre de personne vive d'esprits que j'ai pu observer, tant la liste serait longue et la tâche fastidieuse. C'est pourquoi, j'ai jugé bon d'énumérer certains conseils à ceux qui souhaiterait s'exprimer dans le cadre de travaux écrit. (Que les choses soit claires, là encore ; je ne néglige pas les autres biais d'expressions, mais je pense avoir une expérience plus dévellopée en matiére d'écriture).

 

1) L'écrivain dilettante est, avant tout chose, un lecteur confirmé.

Je ne vous l'apprend pas, quelque soit le domaine de création artistique, la dimension créative (que j'attribue au pur et simple génie -rarissime) est éludée par une multitudes d'influences. Et je persiste et signe : cela n'a rien d'un tort. Les influences se doivent juste d'être variées et soigneusement remaniées par vos soins. Sachant que la plus sûre manière de remanier une influence et de la croiser avec une tierce. Ne craignez pas les genres "bâtards" et peu conventionnels : ce qui au début témoigne d'une certaine maladresse, peut, au prix d'expérimentations acharnées, se revéler agréable au lire (dans le cas contraire, demandez une opinion objective, peut-être jugez vous durement vos travaux). Les influences découlent de vos lectures, et en la matière, il est nécessaire de s'ouvrir allégrement à tout les styles. Ce qui s'en ressentiras dans vos écrits n'en seras que plus... Parfumé, dirai-je.

 

2) Adapter son langage à la situation.

Et je parle d'expérience, c'est l'un de mes problème majeurs. Nous avons du vocabulaire, une synthaxe qui nous est propre, c'est cool, on est super content : nos précédement citées influences ont engendrées un STAÏLE. Ouah la classe. Comment que je parle trop bien, maintenant. Seulement voilà : quand le narrateur, le personnage, la chévre (je ne sais pas moi, certains sont fantaisistes) et nous-même ne formons qu'une seule et même personne ; OK. Nous pouvons sortir l'artillerie lourde, et par la même occasion, des mots de plus de cinq syllabes (avec un maximum de consonne, OH YEAH!). En revanche, quand nous sortons de notre égocentrisme amniotique, il est bon d'adapter ses termes. Et ne jamais -ô grand jamais- (JAMAIS !) mettre en scéne un personnage qui nous soit supérieurement intelligent, auquel cas nous nous risquerions de nous discrétiser (sinon de nous ridiculiser) à coup de raisonnement qui dépasse notre entendement. Autre chose : ne pas hésiter à employer un vocabulaire argotique, des fautes de français et à insérer une certaines oralité du langage quand les circonstances et le naratteur s'y prête. Parce que, oui, c'est aussi cela, le STAÏLE.

 

3) Il auras fallu toucher les pieds malodorants des deux affreuses belles-soeurs au prince avant de trouver sa bonnasse... Euh, je veux dire : Cendrillon.

Comprenez ici que rien ne vaut l'expérimentation pour se "trouver". Et là, je recommande le blog, il est profitable en cela qu'il permet d'écrire du tout, du n'importe quoi, et d'avoir des avis. Une fois que vous vous serez découvertes des affinités avec un genre en particulier, soyez imaginatif, attribuez vous-le, insérer y vos références personnelles, bâtardez-le un coup pour rigoler (ou pleurer si l'échec stylistique est cuisant, c'est selon). Le genre de prédilection trop mode en ce moment, c'est la poésie. Parce qu'elle permet d'exprimer ses états d'âmes. Alors, scoop ; nan, nan, nan : la poésie ne se résume pas à cela, alors de grâce, les litanies dépressives et versifiées à l'arrache ; STOP. Le genre est particuliérement hardu, et à moins d'avoir une honorable maîtrise de la langue et une certaine musicalité dans ses écrits, mais encore et surtout, autre chose à déclamer qu'un appel au suicide, abstenez-vous, de grâce. Cela dit, je connais de très bons poètes, mais que les choses soit bien claires, le genre prosaïque est plus accessible aux néophytes. Ne vous privez cependant pas de quelques assonances et allitération, qui même dans le contexte nouvelle/essai/roman/théatre restent du meilleur effet. Et pour les rares priviligiés qui ont des connaissance en matière d'éthymologie, un néologisme bien placé est toujours très STAÏLE. Le jeux des polices de texte rend la chose attrayante. Paronomase, jeux de mots foireux, humour gras, ne sont pas à proscrire, bien que moins courant (car moins fédérateur, pensez-vous). Bref : faites-vous plaisir, avant toute chose.

 

4) Ecrire dans le vide, oui, mais pas trop.

Je ne saurai que trop recommander la définition d'idéaux philosophiques et politiques aux amateurs d'écritures. Le joliment dit, doit tout de même dire quelque chose, avancer quelques petites idées, quelques petits concepts, quelques allusions -soyons fous- à l'actualité. Ce n'est pas une obligation. L'art pour l'art, c'est défendable, j'estime grandement Théophile Gauthier, certes, oui, très bien. Mais cela devient très vite stérile. Trop vite. C'est tout de même un risque, que d'avancer des idées, je le conçoit. Mais aussi la perspective éventuelle d'augmenter la connivence entre le lu et le lecteur.

 

5) Pourquoi écrire ?

Je discerne pour l'instant deux types d'écrivains :

-L'écrivain compulsif. Lui écrit sans pouvoir en énoncer les raisons, parce qu'il a toujours écrit, parce qu'il écriras toujours, parce que c'est comme ça, pouet-pouet. Il a tendance à écrire dans tout les contextes -même incongrus- à s'agenouiller en pleine rue pour sortir son carnet de note, à avoir des idées en permanence, tout le temps, tant et si bien qu'on aurait parfois envie de le buter lui et sa productivité. Je pense -hélas- appartenir à ce genre de psychopathe. Les défauts de ceux là sont, selon moi, un certains manque de structure, un style parfois répétitif et brouillon, des textes parfois anarchiques et à la limite du mauvais goût. A surveiller, en somme.

-L'écrivain plan-plan. Le terme plan-plan n'a rien de péjoratif. Comprendras qui voudras. Lui, s'assoit devant une feuille immaculée, gentiment, à la lueur d'une chandelle, réfléchis 10 minutes pour pondre UNE phrase, mais ATTENTION : super bien tournée, la totale. Plus musicale, plus jolie, tu meurs. C'est l'écrivain "volontaire". Celui là risque en revanche de manquer d'inspiration, de se concentrer en excès sur la forme, et de plagier ses lectures sans même s'en rendre compte, par manque de spontaneité.

Ah, et j'oubliais, le 21 ième siécle a vu naître une nouvelle forme d'écrivains : l'écrivain KIKOOLOL. Celui là ne souffre d'aucune tare, puisqu'il est en est une.

 

Je pense pouvoir m'arrêter là, et je tiens à préciser que, si parmi mes rares lecteurs, certains affectionne l'écriture, et se montrent désireux d'obtenir un avis, sachez que je serai grandement ravie d'en être. Je juge très bien ce que je ne suis même pas en mesure d'effectuer, ça pour sûr...

 




17/05/2010
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